Au coeur du Chantier avec les conservateurs-restaurateurs d'oeuvres d'art

En quoi consiste votre métier ?

J’interviens sur des œuvres d’art, en conservation et en restauration. La conservation est préventive, ce sont des opérations qui ne sont pas toujours visibles, contrairement à la restauration qui est à visée plus esthétique comme le traitement du vernis ou la réintégration des zones lacunaires. Elles vont souvent de pair.

Dans le cadre de l’hôtel-Dieu comment intervenez vous ? Comment ca se passe ?

Sur le chantier de l’hôtel-Dieu, j’interviens en conservation et restauration sur les cadres et les peintures. Toutes les œuvres qui vont être transférées seront saines et vérifiées par des restaurateurs. Plusieurs équipes de Conservateurs-Restaurateurs interviennent sur ce chantier. Parfois nous travaillons dans les locaux de l’Inguimbertine et parfois au CICRP à Marseille. J’interviens soit dans le cadre de mon contrat d’entretien des collections soit sur des marchés ponctuels.

Vous avez l’habitude de travailler à l’Inguimbertine, ca représente quoi pour vous l’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu ?

L’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu c’est dix années de travail pour regrouper, présenter et proposer une nouvelle lecture des collections dans un lieu unique, magique et chargé d’histoire. Étant originaire de Carpentras, ce projet me tient particulièrement à cœur.

Que pensez-vous de la cohabitation entre patrimoine et modernité qui résidera à l’hôtel-Dieu ? Rassembler 250 000 volumes, 100 000 anciens, 3000 manuscrits, 4 000 périodiques, 1 000 tableaux, 300 sculptures et 1 500 objets d’arts, dans un lieu présentant des critères de conservation optimale et nécessaire à la pérennisation de notre passé pour notre futur, doit obligatoirement utiliser les nouvelles techniques.