Un chantier d’envergure tel que celui de l’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu demande une organisation parfaite. Pour ce faire, de nombreux projets sont menés au même moment : travaux de la tranche 2, préparation des collections, acquisition de fonds : les équipes de la bibliothèque sont sur tous les fronts !

Dans le précédent numéro de votre magazine, nous vous parlions de la relance du chantier de la bibliothèque-musée. Le chantier de la tranche 2 vient tout juste de démarrer à l’hôtel-Dieu. De leur coté, les équipes du musée continuent de préparer la muséographie du lieu.

Des chantiers en parallèle

Les conservateurs travaillent en lien avec les architectes concernant le poids et les dimensions des objets qui seront exposés au musée.
L’ensemble des oeuvres étant anciennes et monumentales et le lieu en rénovation, il faut s’assurer que l’installation n’endommagera pas l’espace qui lui est dédié.

Toujours dans le cadre de la muséographie, des échanges de bonnes pratiques ont été réalisés avec le Musée Fabre. Ils ont notamment renseigné la bibliothèque carpentrassienne au sujet des techniques d’accrochage, de l’organisation de leurs réserves et des conditions de sécurité.

Dans les locaux de l’ancienne bibliothèque, les différents projets avancent et les chantiers se mettent en oeuvre. Il s’agit de mettre en place la chaîne opératoire, de vérifier l’état des collections, d’organiser leur cheminement, de préparer leur transfert, de gérer les équipes. Avec un tel nombre d’ouvrages, la préparation doit être exemplaire.

Le marché pour le chantier des collections périodiques a été lancé, il s’agira du traitement, du dépoussiérage, de l’anoxie (procédé de décontamination par diminution de la quantité de dioxygène dans l’air) avant transfert vers la salle des compactus de l’hôtel-Dieu. Cette salle et son système de rayonnage sur rails, permettent de stocker 1400 mètres de périodiques dans un espace d’environ 30 mètres carrés.

Les collections seront complétées par des achats, pour proposer une offre artistique plus large et ouverte. Une collection de photographies va, par exemple, faire partie des nouvelles acquisitions.

Des jeunes à la découverte de l’Inguimbertine

Des jeunes à la découverte de l’Inguimbertine Des élèves du lycée Marie Pila de Carpentras participent au Prix de l’agence régionale du livre. Ce prix met en lien jeunes, auteurs, libraires et bibliothèques. En choisissant l’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu comme partenaire pour leur projet, nos lycéens ont ainsi pu visiter les lieux, rencontrer des auteurs, découvrir les métiers du livre et étudier des textes.

En lien avec les ouvrages étudiés, les 30 élèves ont monté deux projets artistiques : une vidéo comme bande annonce du roman Aveu de Faiblesse de Frédéric Viguier et un roman photo, dont une partie des prises de vue a été réalisée à la bibliothèque. Ils présenteront leurs projets à Marseille le 21 mai prochain et décerneront des prix aux auteurs de BD et romans qu’ils ont étudié.

Au cœur du chantier

Nathalie Cawet
Professeure de français

Vous participez au prix littéraire des lycéens et apprentis, dites-nous en plus.

Des élèves de secondes en option « littérature et société » étudient 6 romans et 6 bandes dessinées, découvrent des métiers et montent un projet artistique. La région accompagne les classes avec une subvention permettant l’achat de livres, le paiement de transports et l’accès aux activités artistiques. Des auteurs vont au lycée puis à l’Inguimbertine pour des échanges, ce qui est d’une grande richesse pour les élèves. La visite des lieux a été l’occasion de découvrir le métier de bibliothécaire et d’informer sur les métiers du livre.

Quel projet artistique ?

Les élèves ont choisi de faire une vidéo et un roman photo. Il ont sélectionné les moments clés, ont distribué les rôles de comédiens mais aussi de techniciens et ont écrit tous les dialogues. Ils ont été accompagné d’un professionnel de l’image ce qui leur a permis de développer leur projet métier.

Quel est le rapport des élèves à la bibliothèque ?

On s’est rendu compte que beaucoup d’élèves vont à l’Inguimbertine pour travailler au calme, c’est un lieu qui leur est familier. L’Inguimbertine va être intégrée au projet artistique en étant le cadre de scènes du roman photo, comme un personnage

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