En été le chantier de l’Inguimbertine est quelque peu ralenti par la canicule, les congés des équipes et les festivités qui se déroulent dans l’hôtel-Dieu. Le 28 juin, Le Grand Rendez-vous a accueilli 1200 gourmets pour une rencontre festive, gourmande et inédite autour du vin. Les 11 et18 juillet, Jaïn et Angèle affichaient complet pour deux concerts de folie. Les 19 et 20 juillet, la cour sud a de nouveau réuni les amateurs d’électro pour le Festival Kolorz.

Pour autant des entreprises se sont activées dans la tranche 2 du chantier mais aussi sur la restauration des oeuvres qui y prendront place.

La préparation des espaces

En haut de l’escalier monumental, dans les futures salles d’exposition les ouvriers préparent les travaux. Dans l’espace qui sera consacré à la galerie historique un espace dédié au monte-charge des oeuvres a été marqué au sol. La salle a été déblayée de tous les gravats.

Dans la galerie des beaux arts, le faux plafond est peu à peu habillé. L’entreprise Brès a tiré les câbles de l’éclairage LED à venir sur ce faux plafond et des plaques de bois sont venues le recouvrir.

Les différentes galeries et réserves vont accueillir de nombreuses oeuvres du musée, certaines exposées dans des vitrines. Les équipes de la bibliothèque travaillent avec l’entreprise Gopion, en charge de la création des vitrines du musée, sur les dimensions, formats et poids des vitrines. Pour supporter ce poids, des planchers sont détruits pour être reconstruits de manière plus solide et ainsi apte a accueillir le musée de l’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu.

La restauration des oeuvres

Dans le numéro de janvier nous vous présentions des sculptures en plâtre et le tableau l’adoration des mages. Ce dernier est parti plusieurs mois à Marseille dans les ateliers du Centre Interrégional de Conservation et Restauration du Patrimoine (CICRP) pour étude et restauration. Les sculptures en plâtre ont été restaurées sur place dans les locaux de l’hôtel-Dieu par deux restauratrices Emilie Masse et Mélanie Paul-Hazard.

En septembre, 3 lots vont eux aussi rejoindre le CICRP pour étude et restauration :

- un lot de peintures orientalistes
- un lot de portraits autour de Duplessis
- un lot de paysages autour de Bidault

Il est important que ces restaurations soient faites en lot pour que les différentes sections du musée et les oeuvres qui y seront présentées soient cohérentes, que les restaurations soient comparables et apportent une unité à chacun des espace de présentation

Au coeur du chantier

Hanna Khessib

Maitre d'oeuvre Stagiaire
Entreprise Artelia

Quelle est votre formation ?
Je suis élève à Polytechnique Clermont-Ferrand, une école d’ingénieur en génie civil. J’ai fait un stage de 4 mois chez Artelia et j’ai continué en alternance dans la même entreprise. En septembre, je soutiendrai mon mémoire et m’orienterai ensuite vers la maîtrise d’oeuvre en conduite de travaux ou pilotage d’étude de conception.

Que faites-vous sur le chantier ?
Nous sommes là pour veiller à la bonne réalisation des travaux conformément aux cahiers des charges réalisés en corrélation avec le programme du maître d’ouvrage et le projet de l’architecte. Nous défendons les intérêts du maître d’ouvrage. En cas d’évolution du projet, nous oeuvrons pour solutionner les problèmes techniques, veillons au bon équilibre budgétaire des travaux et sommes également garant du respect du planning général.

Quelles sont les spécificités de ce chantier ?
C’est mon premier gros chantier ! Ce qui est particulier ici, c’est que le bâtiment est ancien, il y a de nombreux volumes imposants. C’est intéressant à suivre et j’y apprends plein de choses car nous sommes sans cesse confrontés à des situations d’intégration de contraintes techniques à appliquer à la singularité d’un bâtiment historique.

En quoi ce chantier est-il particulier ?
Nous avons un architecte qui est très attentif aux détails. Sensible à cette dimension, il ne manque jamais de les faire remarquer aux différents acteurs du chantier, nous illustrant ainsi les témoignages du passé. L’histoire du lieu marquée dans ses murs rappelle la particularité de ce chantier sur lequel nous oeuvrons tous ensemble.