Portrait : Prescillia Leze, judoka handisport

Sport

À 17 ans, Prescillia Leze collectionne les prix, combat au niveau international et fait partie des sportifs pré-selectionnés pour les Jeux Olympiques de Tokyo, et ce, malgré une déficience visuelle. Rencontre avec une combattante qui relève tous les défis.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je vais avoir 18 ans, je suis en CAP petite enfance au lycée Victor Hugo et je fais du judo depuis plus de 15 ans.

Avez vous pratiqué d’autres sports ? Qu’est ce qui vous a le plus attiré vers le judo ?

J’ai fait de nombreux sports, notamment du foot. Le judo, c’est une histoire de famille, ma mère et mon grand-père étaient judokas. Ce qui me plaît dans ce sport, c’est le fait de combattre, de me dépasser.

Vous êtes déjà très titrée, en valide et handisport, quelle est la différence entre les deux disciplines ?

J’ai été primée aux championnats de France ainsi qu’à la coupe d’Europe handisport Je combats en catégories junior et senior, moins de 78kgs. Je participe aussi à des compétitions valides, dans ce cadre j’ai fini 2e au championnat de France. La différence entre les disciplines est qu’en handisport on est directement au contact, tandis qu’en valide il faut se battre pour attraper l’adversaire.

Quels sont vos points forts, quelles qualités faut-il pour réussir au judo ?

Je m’entraine avec des valides ce qui me donne un avantage dans mes combats handisports. Mon handicap a changé mes sensations dans le sport, que j’avais commencé en étant valide. Pour être un bon judoka, il faut être à l’écoute de son entraîneur et être concentrée. J’ai le même professeur depuis le début, c’est un peu comme ma famille.

Avec le sport vous voyagez beaucoup, comment vous organisez-vous ?

Le judo m’a permis d’aller en Allemagne, en Espagne, en Lituanie et j’irai cet été en Angleterre. J’ai l’avantage d’avoir peu de devoirs et quand je pars en déplacement mes camarades prennent les cours. Mes parents m’aident aussi beaucoup et me soutiennent, j’ai de la chance.

Ce sont beaucoup de choses à gérer pour une jeune femme de 17 ans, comment faites vous ?

Je stresse énormément mais mon coach me rassure et me dit que c’est normal car je me sens concernée. Je fais des stages et m’entraîne huit heures par semaine… je ne suis jamais en vacances !

Quels sont vos projets à venir ?

En août je participe au championnat d’Europe. J’espère participer aux JO de Tokyo en 2020 pour lesquels j’ai été présélectionnée en handisport. Plus tard j’aimerais travailler en crèche et être professeur de judo. J’aide déjà mon entraîneur avec les petits et j’ai un très bon contact avec les enfants.