Une ville sans pesticides

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Carpentras met en œuvre des projets à valeur écologique dans le but d’offrir à ses habitants le meilleur cadre de vie. Après l’aménagement des berges de l’Auzon ou la semi-piétonnisation du centre-ville, place à l’engagement zéro pesticide.

Depuis janvier 2017 il est interdit pour l’ensemble des collectivités territoriales d’utiliser des produits phytosanitaires et désherbants chimiques, que l’on appelle aussi pesticides. Carpentras s’est positionnée comme ville pilote au sein de la CoVe, dès 2015, pour préparer la transition entre zéro phyto et gestion différenciée.

L’objectif « zéro phyto »

Aucun pesticide et des végétaux bien entretenus : c’est le challenge qui est donné aux vingt-trois agents du service espaces verts qui, avec l’interdiction des pesticides, doivent revoir leur manière de travailler. Carpentras, déjà bon élève avant la réglementation, avait déjà commencé à réduire l’utilisation de pesticides. Les traitements phyto avaient ainsi lieu deux fois par an sur une infime partie de la ville ou en traitements curatifs, par exemple lors d’une attaque de pucerons.

De nouveaux produits sont maintenant utilisés tels que des matières naturelles, des pièges à phéromones ou des insectes qui vont éliminer d’autres insectes gênants. La Ville a par ailleurs investi dans un désherbeur à eau chaude qui permettra de supprimer les mauvaises herbes.

Pour que l’objectif zéro phyto soit tenu, l’interdiction de produits chimiques s’accompagne de la mise en place de la gestion différenciée.

Des espaces verts repensés

La gestion différenciée se caractérise par le choix d’espèces végétales adaptées au climat et au milieu auquel elles sont intégrées. Il s’agit de réorganiser les espaces pour que les végétaux soient les mieux adaptés au lieu, une zone de fauchage en bordure de rocade par exemple, mais aussi à intégrer des végétaux de la région méditerranéenne et éviter tout ce qui demande trop d’arrosage.

Cette approche est complémentaire au zéro phyto. Des plantes que l’on retrouve habituellement en Provence sont adaptées à son climat et à sa biodiversité. Il s’agit donc, avec la gestion différenciée, d’établir une végétation adaptée parallèlement à un traitement plus sain des végétaux.

Ce dispositif permet de réduire l’intervention des agents et de laisser la nature reprendre le dessus, mais de manière contrôlée.

Cette interdiction du phyto conduit à repenser les pratiques dans les espaces verts. Les agents ont été informés, adaptent peu à peu leurs pratiques et font évoluer leur métier vers des procédés plus respectueux de l’environnement.

Intégrer les carpentrassiens à la démarche

En 2019, l’interdiction des phytosanitaires va s’étendre aux particuliers. La ville a donc souhaité associer les carpentrassiens à cette démarche, grâce à des événements et outils.

En ce sens, un guide, « Jardiner sans pesticides », est disponible pour aider tous ceux qui souhaitent mettre en pratique des méthodes naturelles dans leurs jardins. Une exposition va se tenir à l’Hôtel de Ville du 13 mars au 6 avril pour présenter la démarche et sensibiliser les carpentrassiens à l’écophyto. À noter également, une distribution de compost, issu des boues d’épuration (idéal pour le jardin), le vendredi 21 avril de 14h à 17h et le samedi 22 avril de 9h à 13h, à la station d’épuration. Il sera nécessaire de venir muni d’un contenant. Enfin, un stand « Plan Ecophyto » présentera la démarche le 30 avril lors de la Fête des Fleurs. Ainsi les carpentrassiens seront parés pour préparer au mieux le passage au « zéro phyto » !

EN BREF

Le plan écophyto a pour objectif de faire revenir de la biodiversité dans les espaces verts. Il va aussi limiter les produits chimiques avec lesquels sont en contact les agents des services espaces verts mais aussi, l’ensemble des personnes se trouvant a proximité des zones où sont utilisés les produits de traitement des végétaux. En n, ce plan permettra de protéger les terres et l’eau.