La stèle égyptienne de l'Inguimbertine en voyage à Londres

Inguimbertine

Le British Museum est mondialement connu et reconnu pour la richesse de ses collections. Parmi ses joyaux figure la célèbre pierre de Rosette, qui permit à Champollion de parvenir à déchiffrer l'écriture hiéroglyphique de l'Egypte ancienne. En octobre, ce même musée présentera une œuvre du catalogue de l'Inguimbertine.

Le British Museum, pour célébrer le deux centième anniversaire du décryptage des hiéroglyphes, proposera du 13 octobre 2022 au 29 janvier 2023, une exposition intitulée Hieroglyphs : unlocking ancient Egypt. Parmi les nombreux objets qui seront exposés à cette occasion, provenant des plus grandes institutions du monde, figurera une œuvre conservée par la bibliothèque-musée Inguimbertine de Carpentras. Il s'agit de la stèle de Taba, datée entre le Ve et IIIe siècle avant notre ère et découverte en 1704 à Memphis en Egypte. Elle a la particularité de figurer un rite funéraire égyptien où l'on reconnaît les divinités Isis et Osiris et d'utiliser l'écriture araméenne en usage au Levant (Proche-Orient) et que l'on qualifie de langue du Christ.

Achetée par le marseillais Jean-Pierre Rigord, commissaire de la marine, cette stèle égypto-araméenne est vendue par la suite à différents érudits provençaux et échoit à Carpentras en 1744 quand Dom Malachie d'Inguimbert acquiert la collection aixoise des Mazaugues. Depuis sa découverte, cette stèle mélant rite égyptien et écriture araméenne a interrogé la communauté antiquisante. Elle a maintes fois été publiée, sous forme de gravure. L'inscription a longtemps été interprétée comme étant la vraie écriture égyptienne, non hiéroglyphique (Bernard de Montfaucon, 1719). Si vous vous rendez au British Museum pour découvrir l'exposition comprenant cette stèle, n'hésitez pas à nous faire parvenir des photos !