La tranche 1b du chantier de l’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu se termine alors que nous rédigeons ces pages. L’occasion de revenir sur la fin de ce chantier centré essentiellement autour de la construction d’une verrière. Au programme : électricité, peinture et dallage.

Autour de la verrière

Au coeur de la verrière, les travaux d’électricité ont été terminés. Un luminaire, similaire à celui du hall des donatifs, a été installé. Ce sont ces genres de détails qui assurent l’homogénéité du lieu.
En ce lieu, on distingue trois alcôves face à l’escalier. Dans ces niches il y a une porte rejoignant le grand escalier d’honneur et des banques d’accueil du public. Au fond de l’accueil, une porte permet d’accéder à la bibliothèque.
L’escalier a été habillé d’un filet en métal, comme une légère cotte de maille descendant du plafond. Celle-ci a pour effet de le sécuriser mais également de filtrer la lumière qui traverse cet espace vitré.
Dans la continuité de l’escalier intérieur se trouve l’escalier extérieur. La pierre utilisée sur ces deux éléments de la verrière est la même, seul leur traitement a été différent. Dans le jardin sur lequel donne la verrière, une partie du sol a été préparée : dalle coulée, mur monté, pierres posées, trou creusé. Ce dernier accueille maintenant un chêne, apporté à l’aide d’une grue.

Donnant sur la cour, trois pièces viennent d’être aménagées : enduits, peintures, sols et électricité. Celles-ci permettront d’accueillir du public pour des animations, d’offrir un lieu de réunion ou pique-nique et un espace sera dédié au technique avec notamment un point d’eau.

Aménagements intérieurs

Au niveau zéro du bâtiment, des salles sont dédiées à la conservation des oeuvres et à leur archivage. Afin de terminer leur rénovation, le sol a été préparé, ragréé et ensuite peint. Ce type de sol lisse est d’une grande facilité d’entretien.

Dans ces pièces, l’humidité et la température sont particulièrement contrôlées. Cachée derrière une porte et inaccessible au public, la crypte rappelle que le bâtiment était autrefois un lieu religieux.

Proche de la rue, « la cour des religieuses » a été mise en conformité aux normes d’accès du public. Située au-dessus des salles dédiées à la conservation des oeuvres, les puits de lumières ont été agrandis et l’étanchéité de la surface a été refaite. De larges escaliers permettent l’accès aux piétons et une rampe dédiée aux personnes à mobilité réduite est accessible sur le côté.

Dans la zone muséale…

Au cours du mois d’octobre, l’équipe du musée a longuement travaillé sur le fond patrimonial en vue de la préparation de la tranche 2 du chantier. Les ouvrages anciens ont été localisés et comptés afin de préparer la disposition des lieux. Une oeuvre a été transférée en Croatie afin d’être exposée au musée national croate. Son transport s’est fait en collaboration avec le musée Fabre de Montpellier.

Au coeur du chantier

Vincent Saurais
Peintre en Bâtiment pour l’entreprise Brès Peintures (Sarrians).

Quelle est votre formation ? J’ai un CAP et un brevet professionnel de peinture en bâtiment.

Comment êtes-vous intervenu sur ce chantier ? Nous sommes intervenus en phase de rénovation, pour les murs anciens, tout ce qui est enlevage de plâtre mort pour revenir à des murs sains. Ensuite, nous avons procédé à une phase de préparation, d’enduits, de mortiers en collaboration directe avec les maçons afin de pouvoir se coordonner au niveau des travaux. Les maçons reprennent les gros trous au mortier, sur la pierre et nous faisons les enduits de finition derrière et la peinture à la chaux. Ce genre de peinture permet à la pierre de respirer et à l’humidité d’aller et venir dans le mur. Nous sommes déjà intervenus sur la tranche 1A.

Faites-vous seulement de la rénovation ? Non, nous intervenons sur différents types de chantier. On travaille aussi bien sur de la rénovation que sur des chantiers neufs, sur de la décoration, sur du chantier particulier et sur du collectif.

Qu’est-ce qui fait la particularité de ce chantier pour vous ? Il faut prendre en compte le fait que nous sommes dans un bâtiment patrimonial et qu’il y a des règles à suivre. On ne peut pas faire n’importe quoi, on doit toujours demander avant de faire des travaux, il y a des produits que l’on ne doit pas utiliser comme par exemple, pour les fenêtres, on ne peut pas utiliser de white spirit, il faut utiliser de l’huile de lin.

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