Réouverture des musées et gratuité

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Culture

Fermés durant cet hiver, les Musées de Carpentras rouvrent leurs portes ce mercredi 1er avril 2015. Une occasion pour venir découvrir ou redécouvrir les musées municipaux.

Le Musée Comtadin-Duplessis présente notamment les collections de beaux-arts. La muséographie met l’accent sur la collection d’origine de la bibliothèque-musée fondée au XVIIIe siècle, avec la réinterprétation du cabinet d’étude Dom Malachie d’Inguimbert, évêque de Carpentras. Tableaux, estampes, épigraphie et livres y témoignent de l’esprit des Lumières qui a présidé à l’institution de cette collection, un des plus anciens établissement culturel public de la France. Autour de ce cabinet d’étude, le parcours met en exergue les personnalités artistiques du Comtat au talent internationalement reconnu : Joseph-Siffred Duplessis, portraitiste de la cour de Louis XVI, Joseph-Xavier Bidauld, paysagiste qui a participé au décor des plus célèbres palais du Premier Empire, ou encore Jules Laurens, peintre orientaliste marqué par son périple en Turquie et en Perse au milieu du XIXe siècle. Surtout, le musée présente une des dernières acquisitions de la Ville. Il s'agit du tableau de l'atelier du célèbre Pierre de Cortone, représentant Santa Dafrosa, qui a appartenu au cardinal Alessandro Bichi, évêque de Carpentras de 1630 à 1657, mécène avisé qui a marqué la capitale du Comtat avec la construction du palais épiscopal en style baroque.

Le Musée Sobirats, installé dans un hôtel particulier du XVIIIème siècle, permet de s’imprégner des intérieurs comtadins des XVIII et XIXe siècles, avec leur mobilier Louis XV, Louis XVI et Empire, les meubles provençaux, ou autres tapisseries d’Aubusson et peintures de paysages et de portraits.

Du 1er au 9 avril y sera présentée une exposition de documents sur François-Vincent Raspail. François Vincent Raspail (1794-1878), natif de Carpentras, est une figure notable du XIXe siècle. Républicain engagé, il met sa curiosité scientifique au service de ses idéaux sociaux. Ses recherches microbiologiques font de lui un précurseur de la théorie microbienne et de l'antisepsie. Ses « ouvrages d'éducation populaire » contribuent à diffuser le sens de l'hygiène dans les classes défavorisées. Ses médications lui valent le surnom de « médecin des pauvres ». Homme politique, il est candidat – malheureux - à la première élection présidentielle au suffrage universel en 1848. L'exposition présentera des documents originaux conservés à l'Inguimbertine. Simultanément, un colloque consacré à Raspail aura lieu à Carpentras (chapelle des Pénitents blancs), les 8 et 9 avril, en collaboration avec l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse et l'Ecole Normale Supérieure de Lettres et Sciences Humaines de Lyon.

Ce dimanche 5 avril et comme tous les premiers dimanches d'avril à septembre, l'entrée des musées de Carpentras sera gratuite.