Classique au clair de lune

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Culture - Festivité

Deux soirées proposées par les solistes français.

Les Solistes Français, orchestre baroque dirigé du violon par Paul ROUGER, se distinguent, de l’avis unanime du public et de la presse, avant tout par leur joie de vivre et de communiquer.

Infos pratiques

Gratuit

La musique, outil de communication…du plaisir

Plaisir qu’ils ont à se retrouver, à « donner » de grandes œuvres du répertoire, dans leur forme originelle (les Quatre Saisons de Vivaldi, en petit effectif et sans chef d’orchestre !), plaisir de goûter chaque lieu, chaque ambiance, chaque ville avec son public spécifique…

Et toujours cette volonté de donner le meilleur d’eux-mêmes, de se rappeler que chaque concert est unique et que les spectateurs attendent l’excellence et la magie du « live »…

Pas de miracle pour cela : tous issus des grands conservatoires Européens (Paris, Lyon, Genève et Bruxelles), ils n’utilisent leur époustouflante technique qu’au service de l’expression et du dépassement de soi.

La programmation des deux jours :

Vendredi :

MOZART

- Divertimento en ré majeur

- Concerto pour violon n°3 en sol majeur (Paul Rouger, violon)

- Symphonie n°29 en la majeur

Durée totale : 1h sans entracte

Samedi :

- VIVALDI Concerto « Alla Rustica »

- VIVALDI Concerto pour guitare en ré majeur

- TURINA Oracion del Torero

- RODRIGO Concerto d’Aranjuez (adagio)

- TARREGA Gran Rota

- BOCCHERINI Quintette avec guitare (Fandango)

Emmanuel ROSSFELDER, guitare

Durée totale : 1h sans entracte

Informations sur les artistes

Wolfgang Amadeus MOZART (1756-1791)

Divertimento K.136

Concerto pour violon K.216

Symphonie n°29 K.201

Composés à Salzbourg en 1772, donc à l’âge de seize ans, les trois divertimenti (K.136,137 et 138) sont des œuvres courtes et joyeuses, très populaires dans leur version pour orchestre à cordes mais qui ont pourtant été écrits pour quatuor.

Sans doute destinés au futur voyage que Mozart devait effectuer à Milan avec son père, fin 1772, ils ont exercé une évidente influence sur nombre de contemporains de Mozart, des sonates à quatre de Rossini jusqu’au divertimento de Bartok en passant par les sinfonias de Mendelssohn…

Le concerto en sol majeur est l’un des plus connus parmi les 5 que Mozart a composés. Au sein de ses 3 mouvements, il recèle un adagio qui est un des chefs-d’œuvres concertants de la musique pour violon.
Quant à la symphonie n°29, composée en 1774, elle marque le tournant entre les symphonies dites « de jeunesse » et celles qui allaient consacrer le génie harmonique de Mozart. Elle est la dernière des symphonies composées à Salzbourg.

Joaquin TURINA (1882-1949)

La Oracion del Torero

 Compositeur et pianiste espagnol, Turina a combiné les principes harmoniques et rythmiques du folklore andalou avec l’orchestration impressionniste. Né à Séville, il étudia la composition à Paris avec Vincent d’Indy à la Schola Cantorum pendant près de dix ans, avant de revenir à Madrid. Ses mélodies et sa musique de chambre, dont la célèbre Oracion del Torero pour quatuor à cordes, écrite en 1927, sont pleines d’imagination et de grâce. Cette pièce très figurative évoque un torero faisant sa prière dans une chapelle non loin de l’arène dont on perçoit les clameurs.

Luigi BOCCHERINI (1743-1805)

Quintette avec guitare (Fandango)

L’un des plus grands violoncellistes de tous les temps. Elève de son père dans sa ville natale de Lucques, il partit à Rome pour y terminer ses études. Mais rapidement le succès fût tel qu’il parcourut l’Europe entière. Après Paris en 1768, il s’installa à Madrid en 1769 avec le titre de « compositeur de l’enfant d’Espagne », puis de 1787 à 1797 il fût « compositeur de la chambre du Roi de Prusse » à Berlin. A son retour à Madrid, son crédit à la Cour d’Espagne avait diminué, et la fin de sa vie fût attristée par de graves difficultés financières. L’œuvre immense de Boccherini (467 compositions instrumentales) est injustement méconnue.

Joaquin RODRIGO (1901-1999)

Concerto de « Aranjuez » (adagio)

Né le 22 novembre 1901, sur la côte méditerranéenne de l'Espagne, Rodrigo est le benjamin d’une famille de dix enfants. Une épidémie de diphtérie éclate à Sagonte en 1905, faisant de nombreuses victimes parmi les enfants et rendant Joaquín Rodrigo quasi aveugle à l'âge de trois ans.

L'année suivante, sa famille s'installe à Valence pour lui permettre de fréquenter une école pour enfants aveugles. Son premier attrait pour la musique remonte aux représentations lyriques du théâtre Apollo où sa famille se rend régulièrement. Il poursuit des études musicales au conservatoire de Valence de 1917 à 1922.

Rafael Ibáñez, employé par sa famille pour l'assister et qui deviendra son secrétaire, son copiste et son ami, lui donne accès par la lecture à la littérature espagnole, à la philosophie et aux ouvrages les plus variés.

Rodrigo se rend ensuite à Paris où il suit les cours de Paul Dukas à l'École normale de musique de 1927 à 1932. Il fréquente le milieu musical parisien, rencontre Maurice Ravel et Manuel de Falla. Il réside en France, en Allemagne, en Suisse et en Autriche pendant la guerre civile espagnole, période durant laquelle il écrit plusieurs œuvres vocales d'une rare profondeur. Le 19 janvier 1933, il épouse la pianiste Victoria Kamhi à Valence. Ils auront une fille, Cecilia, qui naîtra en 1941.

Rodrigo revient définitivement en Espagne en 1939 après la guerre civile, l'année où il compose le Concierto de Aranjuez pour guitare et orchestre, créé à Barcelone le 9 novembre 1940 et qui assure aussitôt sa notoriété internationale. Cette œuvre tire son nom des jardins du palais royal d'Aranjuez, l'une des résidences des Bourbons d'Espagne. Elle survient à point nommé, au moment où la guitare, qui manque alors de répertoire concertant, connaît un regain d'intérêt grâce à la personnalité d'Andrés Segovia.

Désormais célèbre, Rodrigo ne cessera de composer, malgré la difficulté due à sa cécité.

Fréquemment dans ses œuvres, Joaquín Rodrigo fait apparaître le chant du coucou, qui est comme un signe distinctif de son œuvre.

En 1991, Rodrigo est anobli par le Roi Juan Carlos I avec le titre de marquis de los Jardines de Aranjuez.

Il meurt le 6 juillet 1999, à Madrid, deux ans après son épouse Victoria.

Francisco TARREGA (1852-1909)

La Gran Rota

 Né le 21 novembre 1852 à Vila-real, en Espagne.

En 1862, le concertiste Julián Arcas entendit parler du talent du jeune Francisco et conseilla au père de Tárrega de l'autoriser à venir à Barcelone étudier avec lui.

Tárrega entra au conservatoire de Madrid en 1874, où il étudia la composition avec Emilio Arrieta qui le convainquit de se focaliser sur la guitare et d'abandonner l'idée d'une carrière de piano.

À la fin des années 1870, Tárrega enseignait la guitare (Emilio Pujol et Miguel Llobet étaient deux de ses élèves) et donnait régulièrement des concerts. Tárrega rencontra beaucoup de succès pour son interprétation et commença à voyager dans d'autres régions d'Espagne pour se produire. C'est alors qu'il composa ses premières œuvres pour guitare, en plus de jouer celles d'autres compositeurs.

Il commença bientôt à transcrire des œuvres pour piano de BeethovenChopinMendelssohnAlbéniz et d'autres pour élargir son répertoire musical de guitare, et, sans doute, pour mettre à profit sa connaissance considérable des musiques pour clavier. Tárrega et sa femme déménagèrent pour Madrid, mais après la mort de leur jeune fille, ils s'installèrent de manière permanente à Barcelone en 1885. Parmi ses amis à Barcelone figuraient Isaac AlbénizEnrique GranadosJoaquín Turina et Pablo Casals.

À partir de la fin des années 1880 jusqu'en 1903, Tárrega continua de composer, mais limita ses concerts à l'Espagne. En 1903 il fit en tournée en Italie, donnant des concerts à grand succès à RomeNaples, et Milan.

En janvier 1906, il fut affecté d'une paralysie du côté droit, et bien qu'il retrouvât par la suite son niveau de concertiste, il ne récupéra jamais complètement. Il mourut à Barcelone, le 15 décembre 1909.

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