Elle est artiste, animatrice, engagée, graffeuse, touche-à-tout et « boucan organisé ». Rencontre avec Graphijane une jeune femme « Made in Carpentras » qui bouillonne de créativité et d’idées à explorer dans sa ville.

Qui êtes-vous Graphijane ?

Je suis carpentrassienne et multitâches !

Il y a le social, l’animation, la photo, la vidéo, la sérigraphie et le graffiti où je me suis formée seule. Je suis passionnée de sport, j’ai fait du rugby et de l’athlétisme, ça m’a appris à me dépasser. J’aspire à être en contact avec les gens, des enfants jusqu’aux personnes âgées.

Qu’est-ce qui influence vos activités ?

Je suis très influencée par la culture hip-hop qui me construit en partie depuis une douzaine d’années. À Marseille, j’ai découvert l’impact du pochoir : avec un dessin simple, on peut faire passer un super message. Je me suis donc lancée. Je rencontre régulièrement l’équipe de la Gare numérique, où j’apprends la gravure et la découpe laser. Cela ouvre des possibles ! Je suis aussi très inspirée par la rue qui me donne des idées, les personnes que je rencontre et le quotidien en général.

Vous êtes présente pour les associations et sur de nombreux événements…

Le reportage photo et vidéo ça me plaît, j’ai besoin d’écouter les gens. J’essaie de participer à ce qui se passe dans ma ville. Je suis impliquée au Conservatoire du Patrimoine Sportif (CPS) et je participe à la semaine des droits des femmes. Comme je suis une des rares jeunes femmes, j’apporte une autre vision de ces sujets. Je collabore régulièrement avec Art & Vie. Ce milieu est un peu comme une famille : on est accepté tel qu’on est, avec ses défauts et ses qualités.

Quels sont vos projets ?

J’aimerais ouvrir un lieu de création où les gens échangent, permettre l’accès à la sérigraphie en autonomie : il y a un potentiel avec toutes les associations car c’est un outil qui permet d’imprimer sur du papier, des t-shirts, etc. Avec des amis, dont le DJ Willy Pinson qui officie régulièrement à Carpentras, nous aimerions lancer un festival hip-hop, c’est une culture qui explose mais que l’on retrouve peu dans le Sud. Ces projets je les porterai avec mon association « Du béton aux étoiles ». Pour le moment ma priorité est de retrouver un emploi.

Qu’est ce qu’on trouve à Carpentras qui n’existe pas ailleurs ?

Il y a une vraie qualité de vie, une proximité entre la ville et la nature ! L’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu qui permet de nombreuses découvertes. Le vendredi matin je fais le marché, j’aime l’ambiance, l’humour des vendeurs et c’est un moment où tout le monde se croise : jeunes, vieux, riches, pauvres. J’apprécie vraiment que l’ensemble des événements, comme Noëls Insolites, soit gratuit, tout le monde peut en profiter. Il y a une belle énergie à Carpentras, dans laquelle je me retrouve.

Sommaire