Au coeur du Chantier, l'accroche des oeuvres d'art

Au coeur du chantier avec Gilles Tournillon Restaurateur de supports bois et peintures, gérant de l’Atelier Tournillon

Dans quel cadre intervenez-vous à l’hôtel-Dieu ?

Nous sommes présents pour l’accrochage et le transport d’oeuvres, et pour mes expertises en matière d’encadrement. Je conçois des encadrements pour des cadres particuliers, comme ceux de l’hôtel-Dieu. Pour l’encadrement nous arrivons en bout de course, des cadres ont été restaurés par des prestataires, des toiles par d’autres prestataires et nous les assemblons, ce qui demande beaucoup de finesse. Nous intervenons aussi dans l’accrochage, qui n’est pas facile de par le poids des tableaux, pouvant peser jusqu’à 80kg, mais aussi du contexte du musée, comme la mezzanine que nous avons du contourner avec un échafaudage. Nous avons par ailleurs transporté une centaine d’oeuvres de l’Inguimbertine et du Musée Sobirat, notamment des pièces fragiles comme les instruments de musique ou très lourdes comme les statues de marbre. Il a fallu s’adapter pour les transporter en toute quiétude.

Aviez-vous déjà travaillé à l’Inguimbertine ? Comment appréhendez vous le projet de l’Inguimbertine à l’hôtel-Dieu ?

Je travaille régulièrement à l’Inguimbertine depuis 15 ans. J’ai restauré des panneaux peints et réalisé l’ancienne vitrine du globe terrestre de Blaeu. Je pense que le public va retrouver ici l’essence de l’Inguimbertine, les oeuvres et les livres, dans un espace plus moderne et plus lumineux. Le contenu sera différent, par le grand nombre d’ouvrages et par la présence de tableaux, car chacune des toiles a une âme, une identité et ça, dans une médiathèque classique, on ne le retrouve pas. C’est fabuleux de découvrir un nouveau lieu et de participer au lancement d’un projet. Ce sera un plaisir de revenir après l’ouverture.