Dans les coulisses du cinéma indépendant LE RIVOLI

Une équipe et un réseau qui font la différence

Florence et Alice Passalacqua, gérantes du Rivoli, n’aiment pas se mettre en avant. Elles préfèrent, et de loin, mettre en lumière leur équipe d’une dizaine d’employés et les films qui rythment les semaines de leur cinéma. Les journées sont bien remplies avec l’accueil du public, la billetterie, le café, les organisations d’avant-premières, les playlists de films à créer ou bien évidemment les imprévues qui se juxtaposent aux tâches plus basiques comme le ménage et l’administratif. Mais ce qui fait la richesse du Rivoli c’est sa programmation. C’est peut-être cliché de le dire mais il y en a vraiment pour tous les goûts. Du dernier film d’action au petit film indépendant qu’il ne faut pas rater, de la pépite étrangère au coup de cœur des festivals les plus importants du 7^e art en passant par les grands classiques et les dessins animés que tout le monde s’arrache, tout y passe, vraiment. Et pour un prix que vous ne verrez jamais affiché dans les complexes des zones commerciales environnantes en temps normal.

Ce qui fait du Rivoli un acteur très fort de la culture à Carpentras c’est le lien historique que les gérantes ont instauré au fil des années avec les plus grands distributeurs de la planète grand écran. Gaumont, Bac Films, Europacorp, la Warner, SND, tous ces noms que nous voyons défiler avant ou après les long-métrages n’ont aucun secret pour le Rivoli. Ce sont des partenaires au quotidien. Et avec des films aussi qualitatifs, il faut pouvoir suivre en termes de technologie…

À la pointe en qualité d’image et en sobriété énergétique

Il est loin le temps des bobines 35 mm que l’on doit changer au fur et à mesure du film. Aujourd’hui il s’agit de préparer des playlists digitales composées de publicités souvent locales diffusées lorsque les lumières sont encore allumées, de bandes annonces et enfin de films. Tout ça est « ingesté », c’est le verbe consacré, dans des serveurs informatiques ce qui permet la diffusion dans les projecteurs intégrant directement dans un seul et même équipement les fonctions de serveur média.

En mai dernier le Rivoli a souhaité améliorer son matériel pour les salles 1 et 2, passant des ampoules au xénon à la technologie laser. Non content de projeter une image d’une luminosité et d’une définition inégalées, le laser, contrairement aux ampoules qu’il faut remplacer régulièrement, ne nécessite pas de préchauffage ce qui signifie moins d’énergie à déployer. Là où les lampes de projecteur standard durent environ 2 000 heures, un projecteur laser dure jusqu’à 20 000 heures. Le Rivoli envisage de passer au laser dans les salles 3 et 4 à l’avenir.

Et cela tombe bien puisque le Dispositif Eco Efficacité Tertiaire (DEET) issu du décret n°2019-771 du 23 juillet 2019, dit « décret tertiaire », impose une réduction des consommations énergétiques progressive pour les bâtiments tertiaires accueillant du public dont la surface est supérieure ou égale à 1 000 m².

Crée en 1992, le Rivoli n’en finit pas d’évoluer avec son temps et c’est vous, les spectateurs fidèles, qui lui permettent d’en faire toujours plus. Continuons à aimer le cinéma et à faire vivre celui qui est à notre porte. Rien de plus facile quand le Rivoli annonce notamment recevoir à la rentrée les réalisateurs Eric Toledano et Olivier Nakache mais aussi Albert Dupontel à l’occasion de la sortie de leur prochain film respectif ! Nous sommes véritablement impatients de voir ça, à Carpentras !